Le satellite chinois Taijing-4 03 a récemment démontré les capacités sophistiquées de renseignement basées dans l’espace de Beijing en obtenant des images détaillées de la base navale de Norfolk, stratégiquement significative et abritant les puissants actifs maritimes de la Marine américaine. Les photographies, rendues publiques par le National Interest, ont révélé la présence de trois porte-avions américains, de deux destroyers de classe Arleigh Burke et de quatre navires non identifiés à la base, soulignant son rôle vital dans l’infrastructure de défense américaine sur la côte Est.
La base de Norfolk, un hub militaire central, abrite une impressionnante flotte comprenant 75 navires et 134 avions, signifiant son importance pour maintenir la suprématie navale américaine. Le satellite Taijing-4 03, fabriqué par une entité privée selon des rapports, fait partie d’une constellation de cinq satellites qui, sous couvert de recherche scientifique et de surveillance environnementale, équipe la Chine d’outils puissants pour des tâches de reconnaissance au-delà de l’horizon.
En utilisant un Radar à Ouverture Synthétique (SAR) avancé et des processeurs pilotés par l’IA, le satellite est capable d’identifier rapidement les navires en mer et les cibles sur les pistes aériennes, offrant des capacités de transmission d’imagerie en temps réel. Ce bond technologique va dans le sens de la stratégie globale de la Chine visant à améliorer ses satellites commerciaux avec l’IA, les transformant en des systèmes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (RSR) redoutables.
Des mises en œuvre antérieures de l’IA dans des satellites commerciaux, comme le Jilin-1, ont entraîné des améliorations de précision, affichant un taux de précision de 95% dans l’identification d’objets. La capacité de l’IA à suivre les objets indépendamment des manœuvres d’évasion ou de leur dissimulation dans des couvertures comme des tunnels marque un progrès significatif par rapport aux technologies précédentes.
Avec une attention portée sur l’utilité militaire, les satellites équipés d’IA ont déjà démontré leur puissance en mai 2022 en détectant et surveillant le porte-avions USS Harry S Truman lors de manœuvres au large de Long Island, New York. Avec une capacité de traitement rapide d’images haute résolution et de calcul minimaliste d’identification d’armes, l’expert en sécurité Mike Fredenburg souligne que la capacité de la Chine à détecter et classifier de manière autonome des navires sur de vastes espaces océaniques se traduit par un avantage stratégique, potentiellement restreignant la liberté opérationnelle des porte-avions américains à l’avenir.
Fredenburg met également en avant une disparité, notant que bien que les États-Unis disposent d’un réseau de satellites en orbite plus important, leur matériel est généralement plus ancien, de nombreux satellites approchant de la fin de leur durée de vie opérationnelle. En revanche, les satellites chinois disposent d’une flotte plus récente conçue pour des objectifs militaires spécifiques, donnant potentiellement à la Chine un avantage en matière d’acquisition de cibles et d’efficacité de suivi.