Sony Music envoie des avertissements aux sociétés technologiques concernant les pratiques de développement de l’IA

Sony Music prend position contre l’utilisation non autorisée de la musique d’artistes par des entreprises de l’IA

Sony Music, une maison de disques de renom représentant des célébrités telles que Beyoncé, Adele, Céline Dion et Lil Nas X, a pris une position ferme contre le prétendu usage non autorisé des morceaux de ses artistes par des entreprises de technologie pour le développement de systèmes d’intelligence artificielle (IA). Le géant de la musique a envoyé des lettres à plus de 700 entreprises, y compris les géants de la technologie Google, Microsoft et la société de recherche en IA OpenAI, les exhortant à divulguer tout tel usage.

Selon un récit publié par la BBC, rapporté par le service de radiodiffusion publique, Sony Music a explicitement interdit l’utilisation de sa musique sans autorisation pour la formation ou le développement d’outils d’IA. Dans les lettres envoyées, Sony a exprimé des inquiétudes quant à une éventuelle utilisation non consentie de sa musique.

La communication de Sony Music a demandé des informations détaillées à ces entreprises, notamment les chansons ayant été utilisées pour la formation de l’IA, la méthode d’acquisition de ces chansons, l’étendue de la duplicata, l’existence actuelle de copies et la raison de la pratique de copie.

Par ailleurs, Sony Music a souligné sa volonté de négocier des accords de licence pour une utilisation légale de la musique à l’avenir. La société a insisté sur son intention de défendre fermement ses intérêts en matière de droits d’auteur dans toute la mesure permise par la législation aux États-Unis et en Europe.

Débat plus large sur l’IA et les droits de propriété intellectuelle

Cette problématique soulevée par Sony s’inscrit dans un débat plus large sur les données utilisées pour former les modèles d’IA et sur la question de savoir si cette utilisation constitue une atteinte au droit d’auteur ou relève d’exceptions liées à l’utilisation équitable, dont la « copie temporaire ». Récemment, de nombreuses actions en justice ont été entreprises à ce sujet. Dix-sept auteurs, dont Jonathan Franzen, John Grisham et George Martin, ont précédemment accusé OpenAI d’avoir formé son ChatGPT sur leurs œuvres sans autorisation. Des accusations similaires ont été portées par des médias américains contre OpenAI et Microsoft. Des maisons de disques comme Universal Music Group, ABKCO et Concord Publishing ont également poursuivi l’entreprise d’IA Anthropic pour avoir utilisé de nombreuses paroles de chansons pour l’entraînement de l’IA.

Nana Nwachukwu, experte juridique spécialisée dans l’éthique de l’IA, a mentionné que l’entraînement des modèles d’IA avec de la musique protégée par des droits d’auteur pourrait violer les règles actuelles de droit d’auteur de l’UE. Cependant, certaines exceptions s’appliquent aux entreprises ayant un accès légal, mais cela pourrait changer avec les prochaines réglementations en matière d’IA dans l’UE.

Comprendre les implications des actions de Sony Music

L’initiative de Sony Music de défier les entreprises de technologie quant à l’utilisation des morceaux de leurs artistes pour le développement de l’IA aborde plusieurs aspects cruciaux :

Questions clés et défis :
Qu’est-ce qui constitue une utilisation équitable du matériel protégé par le droit d’auteur pour la formation de l’IA ? Déterminer les limites de l’utilisation équitable est complexe, notamment lorsque l’IA peut reproduire et potentiellement rentabiliser des œuvres protégées par des droits d’auteur sans l’intervention directe des humains.
Les lois sur le droit d’auteur actuelles sont-elles suffisantes pour relever les défis posés par l’IA ? Les avancées rapides de l’IA représentent un défi pour les cadres juridiques actuels sur le droit d’auteur, qui pourraient ne pas suffisamment prendre en compte les subtilités du contenu généré par l’IA.
Comment les structures de licence évolueront-elles pour faciliter l’utilisation de matériel protégé par des droits d’auteur dans l’IA tout en compensant les créateurs ?
Les entreprises d’IA peuvent-elles utiliser éthiquement des œuvres protégées par des droits d’auteur sans consentement explicite ? Les questions d’éthique se croisent avec les considérations juridiques, notamment en ce qui concerne le consentement et la compensation aux créateurs.

Controverses :
L’action de Sony Music a enflammé les débats concernant le fait que les pratiques de développement de l’IA outrepassent les limites légales et éthiques en utilisant potentiellement des matériaux protégés par des droits d’auteur sans autorisation adéquate.

Avantages et inconvénients :
Avantages :
– Le défi peut mener à des directives et des lois plus claires concernant l’IA et le droit d’auteur, ce qui profiterait aux créateurs et aux utilisateurs.
– Susciter le dialogue entre les entreprises de technologie et les détenteurs de droits pourrait aboutir à des solutions de licence innovantes.
– Protéger les droits d’auteur des artistes garantit qu’ils sont justement rémunérés pour leur travail.
Inconvénients :
– Les actions en justice peuvent freiner l’innovation technologique et limiter le développement des capacités de l’IA.
– Une augmentation potentielle des coûts opérationnels pour les entreprises d’IA en raison des frais de licence et des mesures de conformité.
– Les petites entreprises de technologie pourraient avoir du mal à suivre les exigences en matière de licences, ce qui pourrait potentiellement conduire à un marché moins concurrentiel.

Informations complémentaires :
– Les artistes et créateurs sont des parties prenantes qui pourraient être considérablement impactées par les conclusions de ces discussions et actions, car leur subsistance dépend de l’utilisation équitable de leur propriété intellectuelle.
– Les réglementations en matière d’IA : L’Union européenne est en train de mettre en place des réglementations globales sur l’IA qui pourraient créer des précédents pour les normes mondiales.

Pour plus d’informations sur l’IA et les droits de propriété intellectuelle, ou pour suivre les mises à jour directement des entreprises ou institutions concernées, veuillez visiter le site principal de Sony Music sur Sony Music, OpenAI sur OpenAI, ou trouver des rapports juridiques et des mises à jour réglementaires de l’UE sur le site de l’Union européenne Union européenne.

La situation de Sony Music souligne la nécessité d’une approche équilibrée qui respecte à la fois les droits des créateurs et le potentiel innovant de la technologie. Les résultats de ces litiges et toute réglementation qui en découlera façonneront l’avenir de l’IA et sa relation avec le contenu créatif.

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