L’intelligence artificielle (IA) est désormais utilisée dans un projet novateur visant à surveiller les populations de hérissons en France. Cette initiative vise à comprendre de manière approfondie l’état actuel des populations de hérissons dans le pays et à étudier les facteurs contribuant à leur déclin. En employant des caméras alimentées par l’IA, des images de hérissons dans divers habitats tels que les parcs urbains, les jardins privés, les bois et les terres agricoles seront capturées. Le système d’IA a été formé pour différencier la faune des humains, triant et filtrant ainsi les images de manière efficace.
Une fois le traitement initial par l’IA terminé, des « observateurs » humains passeront en revue les images et sélectionneront celles mettant en vedette des hérissons. Ces images sélectionnées seront ensuite envoyées aux analystes qui enregistreront les chiffres et les localisations des hérissons. Le Programme National de Surveillance des Hérissons (PNSH) vise à utiliser cette méthode pour obtenir des estimations de population pour les hérissons dans divers habitats en France. En surveillant continuellement les variations de ces populations au fil du temps, le projet espère fournir une évaluation complète de la population de hérissons dans le pays.
Le succès de cette initiative repose sur la collaboration entre diverses organisations. Parmi les partenaires clés du projet figurent la Société Française pour la Protection des Hérissons (SFPH), le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), l’Université Paris-Saclay, le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’Institut de Recherche pour le Développement. Le projet bénéficie d’un financement important de la part du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.
La Dre Émilie Durand, coordinatrice du PNSH à la SFPH, a exprimé son enthousiasme quant à l’utilisation de la technologie IA dans le projet : « Pour la première fois dans l’histoire de la conservation des hérissons, nous utilisons l’IA pour ouvrir de nouvelles perspectives. Des études antérieures ont fourni des estimations des populations de hérissons, mais jamais auparavant un tel recensement national à cette échelle n’avait été réalisé. » En recueillant des données approfondies grâce à une technologie de pointe, les chercheurs espèrent élaborer des mesures de conservation pratiques pour contrer le déclin.
Jean-Pierre Lambert, directeur général de la SFPH, a souligné l’importance d’impliquer des individus de tous horizons dans le processus de surveillance. Il a noté que devenir un « observateur » pour le Programme National de Surveillance des Hérissons est un moyen fantastique pour tout le monde de contribuer à la conservation des hérissons. Même ceux avec des limitations de mobilité ou sans jardin peuvent participer depuis chez eux.
L’utilisation de la technologie IA dans le projet représente une avancée significative dans la surveillance de la faune et les efforts de conservation. En exploitant la puissance de l’IA, les chercheurs peuvent suivre de manière plus efficace les populations de hérissons, ce qui contribuera en fin de compte au développement de stratégies ciblées pour la conservation de cette espèce chère au cœur de tous.
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