Technologie et Violence de Genre: Un Avenir Menacé pour les Journalistes

Dans un monde où la technologie évolue à un rythme sans précédent, les dangers auxquels sont confrontés les journalistes, en particulier les femmes, ont pris une nouvelle forme menaçante. La première confrontation de Gharidah Farooqi, une présentatrice chevronnée sur GTV, avec la violence de genre facilitée par la technologie (TFGBV) a eu lieu en 2014 alors qu’elle couvrait une manifestation anti-gouvernement au Pakistan. Des photos d’elle, manipulées et accompagnées de commentaires sexistes et vulgaires, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Au fil des ans, ces attaques n’ont fait qu’intensifier, en utilisant l’intelligence artificielle générative (IA) pour créer un contenu encore plus sophistiqué et trompeur. Nighat Dad, avocate et activiste d’internet de la Digital Rights Foundation (DRF), qualifie cette technologie de « photoshop plus sophistiqué ». L’IA générative permet aux créateurs de modifier rapidement des images, du texte, de l’audio ou de la vidéo, rendant difficile la distinction entre l’original et un deepfake.

Les conséquences pour des journalistes comme Farooqi ont été dévastatrices. Aux côtés des campagnes organisées par des partisans politiques, elle fait face à un flot incessant d’abus sur ses plateformes de médias sociaux. Les attaques qu’elle subit vont bien au-delà du trolling; elles sont implacables et profondément dommageables. Cette forme de violence cible principalement les femmes journalistes, bien que quelques hommes aient également été victimes.

Reconnaissant le besoin de soutien, la DRF a mis en place une ligne d’assistance et une trousse de ressources pour aider ceux qui subissent la TFGBV. Entre janvier et novembre 2023, 22 journalistes femmes et 14 journalistes hommes ont demandé de l’aide à la DRF pour des infractions telles que des messages abusifs, du harcèlement sexuel, de la diffamation et des menaces de violence physique.

Alors que Farooqi a appris à naviguer dans les mécanismes juridiques et à déposer des plaintes, tout le monde ne possède pas le même niveau d’expertise pour lutter contre le harcèlement en ligne. La loi sur la Prévention des Crimes Électroniques de 2016 au Pakistan traite de certaines infractions, dont l’utilisation d’outils technologiques pour manipuler des images ou des vidéos. Cependant, le traitement des cas de harcèlement en ligne reste problématique, avec peu de progrès ou de communication de la part du Federal Investigation Agency (FIA) concernant les plaintes déposées.

L’expérience de Farooqi illustre ce problème. Après avoir déposé huit plaintes, ce n’est qu’avec sa plainte la plus récente que le FIA a agi en réponse à la divulgation de détails personnels en ligne. Des appels et des messages anonymes, la menaçant de viol et de mort, ont incité le FIA à supprimer rapidement les publications offensantes.

Des efforts sont déployés pour soutenir les journalistes confrontés à la TFGBV. Le Centre d’Excellence en Journalisme a élaboré une trousse de sécurité et offre des conseils aux femmes journalistes à Karachi. De plus, le Réseau de Journalistes pour les Droits Numériques au Pakistan a condamné l’utilisation de la TFGBV et de l’IA générative comme des outils pour réduire au silence et harceler les journalistes femmes.

Alors que la menace de l’IA générative plane, Farooqi, connue pour sa résilience, encourage les individus à s’abstenir d’interagir avec les agresseurs pour préserver leur santé mentale. Ces attaques contre les journalistes doivent être traitées en urgence, en mettant l’accent sur l’importance de l’action juridique, des systèmes de soutien et des changements de comportement sociétal pour garantir la sécurité et l’intégrité des journalistes, en particulier les femmes, à l’ère numérique.

Questions Fréquemment Posées (FAQ)

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