Un récent rapport mondial sur les pensions du Mercer CFA Institute a révélé que les pays européens sont en tête lorsqu’il s’agit d’avoir les meilleurs systèmes de pension au monde. L’analyse a examiné plus de 50 indicateurs et comparé les systèmes de revenu de retraite dans 47 pays, couvrant 64 % de la population mondiale.
En haut du classement se trouve les Pays-Bas, suivis de près par l’Islande et le Danemark. Ces pays ont été salués pour le niveau à la fois des prestations de pension du secteur privé et public disponibles, la durabilité de leurs systèmes, et la qualité de la gouvernance.
Bien que la plupart des pays européens aient reçu une bonne note globale, il reste des domaines à améliorer. La Finlande, la Norvège, la Suède, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Irlande, la Belgique, le Portugal et l’Allemagne ont été identifiés comme nécessitant des améliorations dans leurs systèmes de pension.
En revanche, la France, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, l’Autriche et la Croatie, ainsi que les États-Unis, ont été signalés pour présenter des risques majeurs et des lacunes qui nécessitent une attention particulière.
En bas du classement se trouvent l’Inde, les Philippines, l’Argentine, la Turquie et la Thaïlande. Ces pays ont reçu la plus basse note, indiquant de sérieux doutes sur l’efficacité et la durabilité de leurs systèmes de pension.
Le rapport reconnaît que les systèmes de revenus de retraite du monde entier sont confrontés à une pression sans précédent en raison de facteurs tels que l’inflation persistante, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude géopolitique. Ces défis ont un impact sur les rendements des investissements et posent des risques significatifs aux plans de pension et aux retraités.
Pour relever ces défis, le rapport recommande des réformes et souligne l’importance de renforcer les pensions adossées à des actifs. L’intelligence artificielle (IA) est identifiée comme un outil pouvant grandement améliorer la performance du système de pension en réduisant les coûts et en identifiant les risques à venir. L’IA peut également faciliter la construction de portefeuilles personnalisés et détecter les anomalies du marché.
Cependant, le rapport met en garde contre le fait que, bien que l’IA puisse améliorer les processus de prise de décision, il est peu probable qu’elle prédise avec précision les mouvements du marché. Il y a toujours un degré d’incertitude. De plus, le rapport met en garde contre les risques que les modèles d’IA génèrent de fausses informations et la possibilité d’attaques cybernétiques sur les données des membres des pensions.
En conclusion, le rapport souligne la nécessité pour les décideurs de mettre en œuvre les réformes nécessaires face aux incertitudes financières et économiques actuelles. Avec l’intégration des progrès de l’IA, les systèmes de pension peuvent devenir plus résilients, efficaces et mieux équipés pour répondre aux besoins des retraités actuels et futurs. Les pays européens servent d’exemples de modèles réussis, mais l’amélioration continue reste essentielle pour naviguer dans le paysage évolutif des systèmes de revenus de retraite.
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