Une collaboration historique entre la Russie et la Chine a abouti à la mise en place d’un système de communication quantique basé sur des satellites. Ce système est non seulement une avancée technologique majeure, mais il sert également de tremplin à un agenda géopolitique plus large visant à étendre les relations amicales aux pays du Sud global. Le succès de l’expérience a été révélé dans un article rédigé par Alexey Fedorov, membre de l’Université nationale de science et de technologie de Russie et du Centre quantique russe.
L’objectif principal de ce projet était de démontrer les capacités de sécurité et de protection contre les piratages de la communication quantique. En utilisant la cryptographie pour coder les données dans des photons individuels, la communication quantique offre une sécurité inégalée. De plus, cette collaboration entre la Russie et la Chine s’appuie sur leur programme de coopération spatiale existant, qui inclut le partage de renseignements et de données satellites.
D’une manière intéressante, l’Inde a également été invitée à participer à cette entreprise en raison de ses recherches crédibles dans le domaine de la technologie quantique. Cependant, l’Inde a exprimé des hésitations en raison de préoccupations de sécurité liées à la participation de la Chine au projet, malgré les avantages potentiels qu’elle pourrait offrir en termes de technologie informatique de pointe, de traitement des données, de stockage et de transmission.
L’expérience de communication quantique consistait à transmettre deux images codées, sécurisées par des « clés quantiques », sur une distance de 3 800 km entre des stations au sol à Moscou et dans la région du Xinjiang en Chine. Le satellite quantique chinois Mozi a joué un rôle crucial en permettant cette transmission quantique à longue distance.
La collaboration entre la Russie et la Chine dans le domaine de la communication quantique met en avant non seulement leurs avancées scientifiques et technologiques, mais aussi leurs efforts pour établir un système financier et technologique alternatif au mécanisme dirigé par l’Occident. Ce projet ouvre également des possibilités d’élargissement des futures technologies avec d’autres pays des BRICS, tels que le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Bien que le potentiel d’un réseau de communication quantique soit vaste, plusieurs défis doivent encore être relevés, notamment l’harmonisation des lois nationales sur les télécommunications et les échanges de données, ainsi que le développement de satellites spécialisés et de stations de contrôle au sol. Néanmoins, cette réalisation marque une étape importante dans la communication quantique et met en évidence l’influence croissante de la Russie et de la Chine dans le domaine mondial de la technologie et de la géopolitique.
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