L’impact de l’IA sur l’industrie des médias : le Congrès prend note

Ces dernières années, la montée de l’intelligence artificielle (IA) a posé une menace considérable pour l’industrie des médias. Alors que les algorithmes de génération de contenu alimentés par l’IA deviennent de plus en plus avancés, il y a une inquiétude croissante quant à la possibilité de remplacer le journalisme traditionnel. Le Congrès a enfin pris note de cette situation, avec le comité judiciaire du Sénat américain organisant une audience intitulée « Surveillance de l’IA : l’avenir du journalisme ».

Pendant l’audience, des représentants d’entreprises médiatiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les préjudices potentiels que l’IA pourrait causer à l’industrie. Le sénateur Richard Blumenthal (D-Connecticut) a décrit l’IA comme une « crise existentielle » pour les médias et a souligné la nécessité de remédier à ces préjudices rapidement. Il a exhorté le Congrès à tirer des enseignements des erreurs passées dans la gestion des médias sociaux.

L’un des intervenants lors de l’audience était Roger Lynch, le PDG de Condé Nast, qui a défendu l’importance de la participation humaine dans le journalisme. Lynch a déclaré que bien que l’IA générative (Gen AI) montre un potentiel de changement positif, elle ne peut pas se substituer au journalisme. Il a souligné la nécessité de journalistes intègres, ambitieux et créatifs pour développer des histoires qui soutiennent les marchés libres et la liberté d’expression.

Lynch s’est également inquiété de l’utilisation non autorisée du contenu médiatique par les entreprises de Gen AI. Ces entreprises copient et affichent du contenu sans autorisation ni compensation, faisant directement concurrence aux organisations médiatiques. Lynch a soutenu que les modèles d’IA n’apprennent pas comme les êtres humains et que leur utilisation de matériel protégé par des droits d’auteur constitue une menace pour la production de contenus médiatiques de haute qualité.

L’audience s’est conclue par un consensus général pour adopter des lois qui obligeraient les entreprises d’IA à concéder des licences pour le contenu qu’elles utilisent pour former leurs algorithmes. Cette approche obligerait les entreprises d’IA à conclure des accords équitables avec les organisations médiatiques plutôt que de simplement s’approprier leur matériel.

Les médias d’information ont déjà été confrontés à des défis dans leurs relations avec l’industrie technologique, les entreprises technologiques représentant la majorité des recettes publicitaires. Maintenant, alors que les entreprises d’IA menacent de remplacer les créateurs humains, l’avenir du journalisme est en jeu. Le Congrès a le pouvoir de protéger l’industrie des médias en promulguant des lois sur les droits d’auteur qui tiennent les entreprises d’IA responsables de leur utilisation de contenu médiatique.

Il est crucial que le Congrès prenne des décisions qui accordent la priorité au Quatrième Pouvoir et établissent des précédents juridiques assurant une juste rémunération des données utilisées dans la formation des algorithmes d’IA. Bien que l’industrie de l’IA puisse argumenter en faveur de ses avancées technologiques, protéger l’intégrité du journalisme et maintenir une industrie des médias durable est d’une importance primordiale. Le New York Times et d’autres organes de presse réputés sont essentiels pour une société bien informée, et leur existence devrait primer sur les intérêts des entreprises d’IA.

Face à l’influence croissante de l’IA, il est crucial de prendre en compte les implications à long terme de permettre aux algorithmes de remplacer les créateurs humains. Le Congrès doit agir avec détermination pour préserver l’intégrité et la vitalité de l’industrie des médias dans l’intérêt de la société.

The source of the article is from the blog elektrischnederland.nl

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