L’incident à l’école de Winnipeg met en lumière les lacunes de la loi canadienne

Une récente enquête sur la circulation de photos nues générées par une IA d’adolescentes dans une école de Winnipeg a révélé des lacunes dans la législation canadienne en matière de deepfakes sexualisés. L’incident, qui s’est déroulé au Collège Béliveau fin 2020, impliquait le partage d’images explicitement modifiées de filles étudiantes sur les réseaux sociaux.

L’enquête menée par la police de Winnipeg s’est conclue cette semaine sans qu’aucune accusation ne soit portée. La Division scolaire Louis Riel, qui comprend le Collège Béliveau, n’a pas divulgué le nombre de photos partagées, le nombre de filles victimes, ni si les individus responsables de la création des images avaient été identifiés.

Selon Suzie Dunn, professeure adjointe de droit à la Schulich School of Law de l’Université Dalhousie, les lois canadiennes sur le partage d’images intimes sans consentement devraient également couvrir les deepfakes. Cependant, le terme « images modifiées » n’est pas explicitement mentionné dans de nombreuses lois existantes, ce qui laisse une lacune dans le traitement de tels cas. Dunn estime que des incidents comme celui du Collège Béliveau sont rares, ce qui rend difficile pour les législateurs de mettre à jour la législation en conséquence.

L’incident à Winnipeg n’est pas le seul cas de ce genre au Canada. L’année dernière, un homme au Québec a été condamné à plus de trois ans de prison pour la production de vidéos synthétiques de pornographie infantile à l’aide de l’intelligence artificielle. Cependant, ces lois peuvent ne pas couvrir les circonstances spécifiques de l’incident au Collège Béliveau.

Ce cas met en évidence la nécessité d’une éducation globale sur les effets du partage d’images intimes et modifiées, ainsi que sur les conséquences légales des comportements en ligne. Actuellement, le programme d’études du Manitoba, tout comme celui de nombreuses autres provinces, ne reconnaît pas que la violence sexuelle peut se produire en ligne. Kaitlynn Mendes, professeure agrégée de sociologie à l’Université Western, insiste sur l’importance de fournir aux élèves des informations sur leurs droits et sur les sources de soutien.

La Division scolaire Louis Riel prévoit de traiter ces problèmes en proposant des présentations en classe sur l’utilisation responsable d’Internet et le consentement pour les élèves. Ils prévoient également d’organiser des présentations pour les parents dans un proche avenir. L’incident a souligné la nécessité d’un apprentissage approfondi sur les relations saines et sécuritaires, ainsi que sur la conduite responsable en ligne.

En conclusion, l’incident à l’école de Winnipeg a mis en évidence les lacunes de la loi canadienne en ce qui concerne les deepfakes sexualisés. Il met en évidence l’importance d’informer les élèves sur les conséquences du partage d’images intimes et modifiées, et suscite un appel à des changements nécessaires dans le programme d’études pour traiter de la violence sexuelle en ligne.

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