La startup allemande de conduite à distance, Vay, a annoncé le lancement de son premier service commercial à Las Vegas. Contrairement aux véhicules autonomes, le service de Vay repose sur un conducteur humain à distance, ou « téléconducteur », qui livre des voitures de location électriques à court terme aux clients et les récupère après la période de location. Actuellement, le service est disponible à proximité de l’Université du Nevada à Las Vegas et du quartier des arts de la ville.
Le PDG de Vay, Thomas von der Ohe, a déclaré que l’entreprise prévoit d’avoir une flotte de « dizaines de véhicules » au cours du premier trimestre. Vay a levé environ 110 millions de dollars auprès d’investisseurs tels que Kinnevik, Coatue et Eurazeo. La startup a réalisé des tests avec des conducteurs à distance sur les routes européennes et américaines, sans personne derrière le volant.
Bien que Vay prévoie d’introduire progressivement des fonctionnalités autonomes, elle est convaincue que l’interaction entre l’homme et la machine restera essentielle dans un avenir prévisible. Von der Ohe envisage un scénario où les véhicules seraient équipés de capacités de téléconduite, permettant des services de voiturier télécommandés à la demande. Par exemple, les clients pourraient faire garer leur voiture par un téléconducteur après une soirée.
Le lancement du service de Vay coïncide avec une période difficile pour les développeurs de véhicules autonomes. L’unité Cruise de General Motors a fait l’objet d’un examen réglementaire suite à un accident en octobre dernier, où une femme de San Francisco a été traînée par une voiture. Malgré ces défis, Vay reste optimiste quant au potentiel des fonctions de conduite à distance et est en pourparlers avec les constructeurs automobiles pour les intégrer à divers services.
Alors que le paysage de la conduite autonome évolue, l’approche unique de Vay cherche à trouver un équilibre entre les conducteurs humains et la technologie autonome.
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