La loi sur l’IA de l’UE confrontée à l’opposition de l’Allemagne, de l’Italie et de la France

Après près de trois ans de débats houleux, la loi sur l’IA de l’UE entre dans une phase cruciale, avec la possibilité d’une opposition significative de la part de trois des plus grands pays de l’Union européenne. Le ministre fédéral allemand du Numérique, Volker Wissing, a exprimé de sérieuses réserves quant à l’accord provisoire, affirmant que des normes de sécurité plus élevées pour les modèles IA plus importants pourraient créer des obstacles insurmontables pour les modèles plus petits. En réponse, l’Allemagne, ainsi que la France et l’Italie, cherchent à établir une position commune sur les modèles de base d’ici la fin de la semaine.

Cependant, le niveau de soutien à une décision aussi radicale varie d’un pays à l’autre. L’Italie, qui ne dispose pas d’un acteur industriel important, est moins susceptible de soutenir une remise en question de l’accord. Pendant ce temps, la cohésion interne de l’Allemagne est également incertaine, car les libéraux de Wissing s’opposent vivement aux règles du modèle de base, ce qui pourrait embarrasser les sociaux-démocrates s’ils renient l’accord. Les écologistes allemands semblent également divisés sur la question.

La France, en revanche, semble fermement favorable à l’accord, le Président Emmanuel Macron se prononçant sur les résultats du trilogue. Bien que Macron appelle à des examens réguliers de la réglementation, suggérant que l’accord sera accepté, un soutien supplémentaire sera nécessaire pour que le trio forme une minorité de blocage. La Finlande, la Hongrie et la Pologne sont des candidats potentiels, ayant exprimé des réserves concernant l’accord en décembre. Cependant, s’opposer à l’accord nécessiterait probablement un capital politique considérable et retarderait la réglementation d’un marché en évolution rapide.

Dans d’autres actualités, la Commission européenne a ouvert une enquête formelle sur X, une plateforme numérique, pour des violations présumées du Digital Services Act. L’enquête porte sur les capacités de modération de contenu, les mécanismes de notification et d’action relatifs aux contenus illicites, les mesures d’atténuation des risques, l’accès aux chercheurs et la présentation des comptes vérifiés. Les actions de la Commission contre X établiront un précédent pour les autres plateformes, signalant l’engagement de l’UE à faire respecter le DSA.

De plus, l’initiative volontaire de la Commission visant à éliminer progressivement les cookies est confrontée à d’importants défis, notamment en ce qui concerne la concurrence et la viabilité économique. Les parties prenantes ont soulevé des préoccupations concernant la publicité contextuelle, les choix des utilisateurs au niveau du navigateur web et la conformité à la loi. La version finale des engagements est prévue pour février, mais des éclaircissements et des modifications supplémentaires sont encore nécessaires.

Dans l’ensemble, la loi sur l’IA de l’UE continue de rencontrer des obstacles alors que des pays clés expriment leur opposition et que d’autres réglementations numériques, telles que le Digital Services Act, font l’objet d’un examen attentif. Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer le sort de la réglementation de l’IA dans l’UE.

The source of the article is from the blog meltyfan.es

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