Voix d’experts mettent en garde sur l’utilisation de la reconnaissance faciale en Inde

Les récentes discussions parmi les experts indiens en matière de protection des données soulignent la préoccupation croissante concernant le potentiel de mauvais usage de la technologie de reconnaissance faciale (FRT) dans tout le pays. Prasad Damodar, un chercheur de renom en matière de protection des données au Kerala, a souligné les préoccupations mondiales partagées par les citoyens ordinaires et les militants des droits concernant la technologie. Il a souligné le risque que la FRT puisse identifier incorrectement des individus, entraînant des conséquences injustes.

Contribuant à la discussion, un expert en sécurité informatique respecté à Bangalore a attiré l’attention sur le fait que les citoyens pourraient être scannés à leur insu par des systèmes de reconnaissance faciale, une préoccupation qui n’est pas infondée étant donné le classement de Hyderabad parmi les villes les plus surveillées à l’échelle mondiale. Le « centre de commandement et de contrôle » du gouvernement du Telangana en est une représentation claire, avec son réseau complexe de caméras de vidéosurveillance réparties dans la région.

De plus, Mini, une autre spécialiste du domaine, a soulevé la question de l’aggravation par la FRT des pratiques policières biaisées, affirmant que les individus issus de communautés marginalisées pourraient souffrir de droits réduits en raison d’une surveillance discriminatoire. Elle a mis en garde contre le fait que l’assemblée pacifique et l’expression, des droits protégés par la constitution indienne, pourraient être menacées par l’application massive de la reconnaissance faciale.

Cette appréhension collective survient dans le cadre d’interrogations adressées au ministère de l’Électronique et de la Technologie de l’Information et à AMTRON concernant leur partenariat avec Corsight AI, une entreprise dont les technologies sont utilisées dans des contextes militaires à haut risque, en particulier dans la surveillance de la bande de Gaza. Malgré les implications sérieuses de telles associations, ni le ministère ni AMTRON n’ont répondu à ces questions.

En résumé, les experts en protection des données en Inde expriment de sérieuses préoccupations concernant le mauvais usage des technologies de reconnaissance faciale, en particulier en ce qui concerne la surveillance de masse et la discrimination à l’encontre des groupes marginalisés. Le manque de transparence des entités gouvernementales concernant les partenariats avec des entreprises liées à la surveillance militaire aggrave ces préoccupations.

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